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lundi 22 décembre 2025
Antananarivo | 11h25
 

Socio-politique

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Régime transitoire : chasse à l’homme envers les proches de Rajoelina

lundi 22 décembre | Mandimbisoa R. |  279 visites  | 4 commentaires 

Les pressions et intimidations d’antan reprennent de plus bel avec le régime actuel, à en juger par une série d’événements récents qui ravivent les tensions et soulèvent de nombreuses interrogations. Entre une perquisition au domicile d’une personnalité ayant occupé des fonctions stratégiques sous l’ère Rajoelina, l’arrestation inexpliquée d’un jeune militant réputé proche de l’ancien président, et des déclarations offensives au sommet de l’exécutif, le sentiment grandit que certains cercles liés à Andry Rajoelina sont désormais sous pression.

Samedi matin, une perquisition a été effectuée au domicile d’Edgard Razafindravahy, actuel Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI). Selon les informations disponibles, une dizaine d’agents des forces de l’ordre auraient participé à l’opération. Aucun objet n’aurait été saisi sur place, un élément qui, loin d’éteindre la polémique, renforce au contraire les questions sur les objectifs réels de l’intervention et sur l’existence — ou non — de faits précis justifiant une telle démarche.

Le profil d’Edgard Razafindravahy explique en partie l’écho suscité par cette affaire. Il a été PDS (Président de la délégation spéciale) de la Commune urbaine d’Antananarivo, puis ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, avant d’être élu Secrétaire général de la COI. Un parcours qui le rattache directement à l’architecture politico-administrative de la période dominée par Andry Rajoelina. À cela s’ajoute un détail sensible : le principal concerné ne se trouverait pas à Madagascar depuis août 2024, ce qui rend encore plus délicate la question du calendrier de la perquisition et du message qu’elle peut être perçue comme envoyant à ceux qui gravitaient autour de l’ancien président.

Presque au même moment, une deuxième affaire est venue accentuer le malaise. Soalihy Moussa a été arrêté dimanche soir dans un restaurant situé aux 67ha. L’interpellation aurait été menée par des individus cagoulés, et surtout, aucune explication officielle n’a été fournie à ce stade sur les motifs précis de cette arrestation. Son domicile aurait également été perquisitionné. Cette opacité choque une partie de l’opinion et nourrit un climat anxiogène : en matière de privation de liberté, le silence des autorités ouvre mécaniquement la porte aux rumeurs, aux interprétations et aux récupérations politiques.

L’identité de Soalihy Moussa pèse lourd dans la perception de l’événement. Il est présenté comme un chargé de mission d’Andry Rajoelina et conseiller technique du vice-président de l’Assemblée nationale, le député Philobert Milavonjy, représentant de l’opposition. Autrement dit, son interpellation s’inscrit d’emblée dans un contexte hautement politisé, où chaque acte sécuritaire prend une dimension symbolique : s’agit-il d’une procédure régulière, ou d’un message adressé à l’opposition et à l’entourage de l’ancien pouvoir ?

Dans ce climat déjà électrique, les propos du ministre de la Communication et de la Culture, porte-parole du gouvernement, Gascar Fenosoa, sont venus ajouter une couche de tension alors que les critiques à son encontre et à celui du régime actuel sur la défense qu’ils accordent à une certaine Raissa Zaivola, une femme d’affaires impliquées dans des dossiers de corruption sous l’ancien régime. Le ministre a annoncé un renforcement des mesures visant des députés encore “liés à Orange” et a affirmé que des poursuites seraient engagées contre les “comptes fake”.

« À partir de maintenant, nous prendrons des mesures… Nous lutterons pour la vérité », a-t-il martelé. Une sortie perçue par certains comme une posture de fermeté, mais par d’autres comme une provocation et une tentative d’intimidation politique, surtout dans un contexte où les frontières entre lutte contre la désinformation et pression contre les adversaires paraissent de plus en plus floues.

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4 commentaires

Vos commentaires

  • 22 décembre à 09:57 | RATOVO (#10503)

    Ne nous perdons pas en conjectures ! Le régime de Rajoelina avec ses FORONGONY est foncièrement méprisable dans la conduite des affaires de l’état . La corruption , le non-droit , l’impunité , la mauvaise gouvernance , le népotisme etc ...étaient légion . On ne prendra comme exemple qu’Edgard Razafindravahy qui fait parti du cercle mafieux au golf du Rova à Andakana où on retrouvait les Mamy Ravatomanga , Sylvain Rabetsaroana ; Naina Andriatsitohaina etc ... Lorsqu’on est secrétaire général de la commission de l’océan Indien on ne se mure pas dans un silence complice avec le tyran sanguinaire en fuite à Dubaï ! Le minimum syndical c’est de « démissionner » si on n’est pas en phase avec le pouvoir de la refondation ! La raison d’état est impénétrable donc inutile de jouer à l’apprenti sorcier ou au faux-cul de service !

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  • 22 décembre à 10:12 | Vohitra (#7654)

    Le trio de malheur « Rajoelina/Ntsay/Ravatomanga » n’a jamais pû capturer à lui l’Etat Malagasy sans la complicité et la contribution active d’autres personnes issues soit des corps de la fonction et du service public soit du milieu financier et bancaire local soit des institutions de la République.

    Ainsi, un des buts et objectifs essentiels dans la mise en œuvre de la Refondation de la République est de démanteler et neutraliser tous les mécanismes et procédures ayant permis et favorisé la capture de l’Etat dans le but d’en tirer des privilèges et des avantages particuliers tels l’enrichissement illicite ou la domination politique ou l’oppression politique...

    La poursuite légale des délinquants est tout à fait normal et devra même s’amplifier afin de réduire un tant soit peu les conséquences des actes délictueux sur les finances publiques...

    Et la poursuite devra se faire dans le respect des procédures légales et en toute transparence...

    Les « forongony » devraient être mis hors d’état de nuire impérativement...

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  • 22 décembre à 10:45 | Maestro (#7313)

    What else ?

    Coup de Karcher obligatoire car si on veut repartir sur du propre il faut prendre le courage de Nettoyer à fond partout. Je ne vois pas où est le problème !!!! D’ailleurs à l’endroit des anciens du Forums qui passent leur journée à parler de la France pourrie et de je ne sais quoi venez sur le Terrain comme nous les Gens , il y a du taf il y a des ordures à ramasser , des Voyous à Tabasser etc. Vieux Kanossa va !
    Mcar doit Grandir Vite et Fort. Il n’y a pas à Ch.er , aux Armes Citoyens et Vive El Colonel.

    Répondre

  • 22 décembre à 11:23 | canal baobab 13 (#11848)

    Le quartier 67hectare...j’y vais acheter bref c est le quartier dont ce servira la mafia ratsirakiste/dj pour préparer un retour qui commence par ...payer les pauvres et salopards ce quartier
    Qu il faudrait raser dans l idéal tellement bref cette arrestation est plutôt positive ...a mon avis

    Répondre

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